La bibliothèque numérique de Google est probablement un des projets de la firme de Mountain View qui aura suscité le plus de réactions positives comme négatives. Pour le plus grand nombre, les critiques concernent en particulier le respect des droits d’auteurs.
Fin 2009 par exemple, c’est Angela Merkel qui se montrait très opposée à la numérisation des oeuvres allemandes. Au début d’année 2010, le département de la justice américain publiait un avis très réservé au sujet de google books avec en ligne de mire le respect des droits d’auteurs mais aussi un risque d’abus de position dominante. Les éditeurs et les auteurs de nombreux pays ont évidemment eu des réactions similaires jusqu’en Chine où Mian Mian, l’auteur du livre les bonbons chinois, a porté plainte contre Google. La France ne déroge pas à la règle puisque les éditions Albin Michel, Flammarion et Gallimard ont entamé en mai dernier une action en justice contre Google pour contrefaçon. Les trois éditeurs reprochaient à Google Books la numérisation illégale de 9800 livres et demandaient pas mois de 1000€ par livre numérisé portant l’ardoise à 9 800 000 euros. Cette plainte représentait un sérieux obstacle à Google Books dans ces négociations avec le Syndicat National de l’Edition.
Page d’accueil de Google Books
Pourtant, les démêlés de Google Books semble se dissiper un à un en France. Les éditions de la Martinière qui avaient porté plainte depuis 2006 ont annoncé avoir trouvé un accord le 25 août dernier. Aujourd’hui, c’est les éditions Albin Michel, Flammarion et Gallimard qui stoppent leurs poursuites contre Google Books. D’après nos confrères de livreshebdo.fr, ces derniers n’annoncent pas avoir trouvé un accord. Cependant, ils ont laissé passer le délai de placement en justice de leur assignation qui a pris fin le 6 aout dernier ce qui met automatiquement fin à la procédure. Ce changement majeur devrait permettre à Goolge Books de reprendre ses négociations en France.