Le projet de loi "Lopsi 2" pour la sécurité intérieure que Michèle Alliot-Marie devrait présenter au conseil des ministres en début d’année, se compose entre autre d’une partie stipulant que les forces de police pourront sous le contrôle d’un juge espionner les ordinateurs.
En effet, jusqu’à aujourd’hui les policiers ne pouvaient accéder aux ordinateurs des personnes suspectées que via les FAI. Mais les informations obtenues étaient pour le moins difficiles à obtenir et surtout relativement inutiles. La police devait se contenter d’espionner ses suspects avec des caméras et des micros espions, ce qui ne leur permettait pas de connaître le contenu d’un mail ou encore d’entendre une conversation échangée grâce aux réseaux Skype.
Cette précision sur le futur projet de loi a été rapporté par Le Figaro, qui reprend même les propos d’un commissaire de police qui déplore le manque de moyen de la police en la matière.
Il est tout de même à préciser que si la police obtient l’autorisation de placer des logiciels espions ou des systèmes de surveillance à distance sur les ordinateurs, cela ne devrait se faire que dans le cadre des affaires les plus graves (terrorisme, meutre, viol ...) d’une bande organisée, et avec autorisation d’un juge d’instruction ou d’un juge des libertés et de la détention.
Pour le moment, il n’y a pas de précision sur la façon dont la police pourra mettre en oeuvre son espionnage sur les pc. Les chevaux de Troie sont sûrement le moyen le plus simple, mais les logiciels antivirus de nettoyage des pc sont maintenant assez sophistiqués pour exclure ces pratiques... A moins d’une entente avec les éditeurs.
Il restera à la police la possibilité d’entrer en catimini chez les dangereux bandits pour leur installer un dispositif d’espionnage directement dans leur ordinateur.