Re: Cinéma
le 01 Mar 2012 18:43
À voir avec sa maîtresse, donc...
Je vais rarement au cinéma, mais là, j'ai fait un effort, j'y suis allé deux fois.
Ici-bas : Je vais avoir du mal à être un tant soit peu impartial. Le cinéaste est périgourdin, j'ai participé à son premier film (l'histoire d'Adrien) et je crois avoir vu tous les autres, l'histoire fondatrice est locale (un parent de ma femme a été massacré au Pont Lasveyras et connaissait les exécuteurs de sœur Philomène), les décors, les rues, la cathédrale, la campagne alentour sont ceux de mon quotidien. J'ai plusieurs connaissances qui jouent des petits rôles dans le film. Chaque plan est un souvenir, un clin d’œil. Gamins, on jouait avec de vieilles Sten rouillées.
Ceci dit, c'est à voir. Justement en dehors de ça, de l'authenticité recherchée, du patois, des bérets. Le personnage de la sœur, son émotion, son trouble mystique, sa sincérité et sa naïveté qui l'entraînent vers la folie avec, en face, le prêtre désarçonné plus que défroqué, terrifié par cette ferveur. La question de la foi et des valeurs au milieu des trahisons et meurtres de la guerre.
Intouchables : J'ai fièrement résisté aux Visiteurs et aux Ch'tis, j'ai tenu courageusement plusieurs mois, mais bon, j'ai craqué.
Que dire ? Drôle, bien sûr. Cocasse et parfois tendre. Mais un peu long et désespérément convenu. Une morale en béton, dans un champ de bons sentiments. Le détail en trop : la Maserati qui fait vraiment tâche dans le personnage de Cluzet, comme s'il l'avait achetée exprès pour son boy. Je suis sorti en me demandant si le film aurait été aussi réussi en inversant les rôles ; Sy en tétraplégique bourré de pognon et Cluzet en chomiste professionnel.