DRM iTunes: La France monte au créneau

L’UFC Que Choisir a publié cette semaine, un communiqué de presse annonçant qu’elle s’associait avec les organismes de défense des consommateurs norvégiens, finlandais et allemands afin de lutter contre l’américain Apple.

Toutes ces organisations ont engagé des procédures contre Apple qui refuse à ses concurrents la possibilité de proposer des services compatibles avec les DRM Fairplay. Ces DRM (verrous numériques) sont utilisés par le couple Itunes/Ipod pour interdir d’écouter de la musique achetée sur iTunes sur un autre appareil et inversement, la musique achetée par exemple sur FNAC musique ne peut pas non plus être écoutée sur un Ipod. 

L’UFC Que choisir déclare qu’une liste de demande a été adressé à Apple, l’Américain aurait jusqu’à Septembre 2007 pour trouver une solution aux demandes suivantes :

- Mise en oeuvre de l’interopérabilité pour permettre au consommateur de choisir librement ses matériels de lecture destinés à lire les fichiers achetés en ligne. Apple a la possibilité de négocier avec les éditeurs une exploitation sans DRM, accorder une licence de son DRM ou mieux encore, développer avec d’autres un DRM standard.

- Suppression des clauses abusives qui autorisent I-Tunes Music à modifier unilatéralement le contrat sans l’accord du consommateur, à limiter sa responsabilité en cas de dommage causé au consommateur par les produits vendus sur le site, à empêcher le consommateur en cas de litige de recourir à la législation de son pays.

Apple qui jusqu’à maintenant était numéro un sur le marché de la musique numérique et sur les ventes de baladeurs pourrait se voir obliger de partager le gâteau avec ses concurrents, sous peine de se voir carrèment interdit dans certains pays : c’est la menace des associations norvégiennes si Apple ne se résout pas à ouvrir ses produits à la concurrence.
 
Espérons que tout ça permettra bientôt une plus libre circulation de la musique numérique. A vois d’ici septembre 2007, si Apple rentre réellement en discussion quoi qu’en octobre dernier, Steve Jobs déclarait encore que les consommateurs "savaient dès le départ" les conditions d’Itunes et d’Ipod, et que ceux-ci n’avaient pas d’interopérabilité avec la concurrence.

Affaire à suivre...