le 21 Avr 2004 00:41
Etant un peu "de l'autre côté" de la barrière, je puis t'assurer qu'un devoir plein de fautes d'orthographe, où chaque phrase nécessite d'être lue plusieurs fois pour la comprendre n'attire aucune indulgence du correcteur, que ce soit un prof de maths, de philo ou de techno. La première copie, à huit heures du matin, le premier jour des corrections, on fait l'effort. La 40ème du troisième jour, c'est moins sûr.
L'orthographe est peut-être le "miroir des ânes" (je veux bien, mais pourquoi ?), mais c'est surtout la mémoire des mots. Le "savoir" dont tu parles et que tu as acquis n'est arrivé jusqu'à toi que parce qu'il a été consigné, noté, écrit, réécrit et transmis en termes compréhensibles. Les "mots bien dits", comment les connaîtrais-tu si personne ne les avait écrits ?
Tout le monde commet des fautes, j'en fais aussi et je ne prends pas toujours suffisamment le temps de me relire. Ce qui est important, c'est de faire un effort pour être compréhensible et montrer son respect à son interlocuteur en ne l'obligeant pas à déchiffrer des SMS.
On peut rigoler aussi quand on trouve des orthographes fantaisistes ou des expressions incorrectes, il n'y a pas de mépris là-dedans.