Ce dimanche aura lieu le premier tour de l’élection présidentielle française 2012, tout le monde sait ça. Ce qui est moins connu, c’est que le jour du premier tour, quiconque diffuse avant 20h le jour de l’élection quelque résultat que ce soit, par n’importe quel moyen (informatisé ou non), s’expose à de lourdes conséquences.
La Commission nationale de campagne a rappellé jeudi dans un communiqué : "Cette interdiction s’applique en particulier aux résultats partiels correspondant aux parties du territoire de la République où le vote a lieu, pour le premier tour, le samedi 21 avril 2012 (Guadeloupe, Guyane, Martinique, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre et Miquelon, Polynésie française) ainsi qu’aux bureaux de vote ouverts par les ambassades et les postes consulaires situés sur le continent américain".
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Dés lors, tout contrevenant s’expose à des sanctions, jusqu’à 3 750€ d’amende pour la parution d’un résultat, et jusqu’à 75 000€ d’amende pour la publication d’un sondage, à condition que les données soient émises depuis une adresse IP française. Les réseaux sociaux, notamment Twitter, sont en ligne de mire. Mais comment mettre en oeuvre une telle surveillance ? Une dizaine de personnes, utilisant des logiciels de recherche par mot-clé, assurera la surveillance des réseaux sociaux et du web, a précisé au Nouvel Observateur Jacques-Henri Stahl, rapporteur général de la Commission nationale de contrôle de la campagne.
Cependant, il semble que ces mesures ne prennent pas en compte certains moyens d’anonymisation, tel le réseau TOR ou les serveur proxys ou VPN situés à l’étranger, moyens qui pourraient compliquer la tâche de la comission nationale de campagne...