Le nom de Peter Sunde n’est pas inconnu sur la toile. Il s’agit de l’un des co-fondateurs du site The Pirate Bay, site de trackers torrent très connu des suites du procès ayant eu lieu en Suède, opposant le gouvernement à ses fondateurs, pour 34 cas de violations de copyright. En bref, Peter Sunde a lancé un appel pour la création d’un serveur DNS alternatif, afin de pouvoir se passer de l’ICANN.
L’ICANN est une association américaine à but non lucratif, qui gère l’association des noms de domaines avec les adresses IP des serveurs. Pourquoi se passer de l’ICANN ? Les arguments sont que bien que l’association se veut indépendante, elle a été fondée suite à une requête du gouvernement américain, et fonctionne toujours sur la base d’un accord avec le Département du Commerce américain. L’ICANN a demandé son indépendance au gouvernement américain en 2009, qui a refusé. De nombreux gouvernements réclament que l’ICANN soit gérée par l’ONU, mais les USA semblent faire la sourde oreille.
Cela suffit donc à Peter Sunde, qui a déjà eu des démêlés avec cette association. En effet, il avait eu la bonne idée de rattacher le domaine ifpi.com à The Pirate Bay, sachant que ifpi.org appartient à l’International Federation of the Phonographic Industry, association chargée de faire respecter les droits d’auteur. Une blague qui avait conduit l’IFPI à demander à l’ICANN de supprimer ce nom de domaine, sans autre forme de procès. On peut dés lors comprendre la position de Sunde face à l’ICANN.
Ce serveur DNS alternatif fonctionnerait donc sur la base du P2P. En effet, chaque internaute installerait un plug-in sur son PC, et toutes le requêtes transiterait entre les internautes ayant installé ce plug-in. Un procédé intéressant, car l’utilisation du P2P rendrait toute censure impossible, car toutes les requêtes seraient décentralisées. Il faudrait simplement que les serveurs soient logés ailleurs, ce qui n’équivaut qu’à déplacer le problème de la neutralité, selon l’organisme désigné pour les gérer.