Depuis 2006, 15 états américains ont voté une loi consistant en un référencement total et inconditionnel des adresses emails utilisées par les personnes ayant été condamnés pour délinquance sexuelle. Ainsi, leurs activités pouvaient être surveillées sur Internet.
Cependant et depuis jeudi dernier, la Georgie a rejoint la liste de ces 15 états. Mais à une nuance prés : comme l’Utah auparavant, la Georgie éxige désormais non seulement les adresses, mais également les mots de passe associés à ces adresses. Ainsi, ce serait quelques 16 000 adresses et mots de passes stockés par les autorités, en plus de la divulgation des adresses physiques des délinquants sexuels.
Cela permettrait donc de retracer les moindres faits et gestes de ces individus, et de mettre ainsi en place une véritable "cybersurveillance". Cette loi a été votée sans réelle contestation, mais elle soulève tout de même une question d’ordre éthique, celle du respect de la vie privée.
Il semblerait que cette cybersurveillance constitue une violation de la vie privée de ces individus. Mais ces personnes ont déjà enfreint les règles auparavant. Dans ce cas la, ou situer la limite ? La violation d’une boite mail et une violation physique ne sont de toute évidence pas à placer au même niveau, mais considerer une personne ayant déjà purgé sa peine comme coupable potentiel n’est pas une violation de la presomption d’innocence ? Beaucoup de questions restent sans réponse, mais il semblerait que la protection de l’enfance prévale sur le reste.