Récupérer des données à l'aide d'Ubuntu: page 3

Avant de se lancer dans de grands battements d’ailes, et pour justement éviter de battre dans la semoule pour rien, nous vous invitons à prendre connaissance d’une part des noms de partitions (pas de panique nous y arrivons bientôt) et ensuite de la façon d’utiliser les partitions propres à Windows pour pouvoir les utiliser (et récupérer nos données).
Commençons par les noms de partitions.

Les noms de partitions

Votre ordinateur, bien que disposant la plupart du temps d’un seul disque dur, peut abriter en son sein plusieurs systèmes pour gérer l’ordinateur, voire plusieurs ESPACES mis à disposition et séparés les uns des autres. Au lieu de rentrer dans les détails, sachez que vous pourriez avoir environ une soixantaine de ces espaces distincts sur un seul disque. Étant donné leur nombre, il faut pouvoir leur donner un nom.
Sous Windows vous avez peut être déjà remarqué que ce sont des lettres qui sont utilisées pour nommer chacun des disques. Ainsi le premier disque que Windows reconnaît est nommé C:, puis vient D:, etc ... Le lecteur de disquette a par exemple le nom A: puis B:.
Sous Linux c’est quasiment pareil, quasiment car Linux procède d’une façon un peu plus intuitive puisqu’il se base sur le façon dont ont été branchés les périphériques et non pas la façon dont ont été installés les systèmes.
De sorte que nous avons tout les périphériques dans le dossier DEV (/dev).
Dans /dev nous distinguons deux types de disques dur (généralement) :

• les disques P-ATA (les plus utilisés et ceux dont vous avez sûrement en votre possession)

• les disques S-ATA (disques plus récents d’un à deux ans, sachant que ce dossier est écrit aux environs de Mai 2006).

Vous l’aurez compris, renseignez vous sur le type de disque dur que vous avez. Si votre ordinateur date de plus de deux ans, il y a d’énormes chances pour que ce soit un P-ATA.
Ainsi, pour les disques P-ATA, Linux les nomme « hd » (comme Hard Disk) et pour les S-ATA « sd » (comme Sata Disk).
Ensuite vient le tour du disque dur. Comme nous pouvons avoir plusieurs disques durs, il faut pouvoir les différencier. On choisit alors des lettres de lecteurs, tout comme Windows, à la seule différence que nous commençons par « a » et que nous commençons dans l’ordre de branchement. Ainsi le disque dur en PRIMARY MASTER sera nommé « hda », celui en PRIMARY SLAVE sera nommé « hdb ». Et ce sera tel quel, TOUJOURS, quoique vous changiez ! Ainsi nous sommes assurés de toujours être sur le bon disque dur. Évidemment si le disque est en PRIMARY SLAVE, mais qu’il est le seul dans l’ordinateur, il ne pourra avoir que le nom « hda », puisqu’il est tout seul.
Pour les branchements primary master et slave, je vous suggère d’aller dans le BIOS de l’ordinateur. Là encore, si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à rejoindre le forum. En effet la façon d’aller dans le BIOS est différente pour chacun des BIOS, il est donc difficile de faire une explication précise sur le sujet.
Passons aux fameuses partitions, ces ESPACES crées par l’utilisateur sur UN disque dur. Sous Linux nous prenons des chiffres pour bien différencier le disque dur de sa partition. Ainsi la première partition sera la numéro 1, nommé « hda1 », la partition 2 sera nommé « hda2 », etc ...
Imaginons que vous n’ayez que Windows installé sur l’ordinateur, la PARTITION dans laquelle se trouve Windows sera donc « hda1 ». Mais si vous avez au moins le nom de votre disque dur (à savoir « hda » ou « sda » ) c’est déjà suffisant, et nous verrons plus loin comment faire pour en déduire la partition utilisée.

Pour récapituler, voici ce que nous disions :

• Disque P-ATA : hd

• Disque S-ATA : sd

• Disque premier et P-ATA : hda (en S-ATA ce serait sda)

• Première partition sur le premier disque dur : hda1 (si disque second mais première partition : hdb1)

• Deuxième disque S-ATA partition 3 : sdb3

Vous commencez à comprendre ? Bien, maintenant passons à l’explication du montage de partitions.

Monter/Démonter une partition

Maintenant que nous connaissons les disques durs et les partitions, il faut savoir une autre chose : monter les partitions. Tout d’abord qu’est ce qu’un montage et à quoi cela sert il ?
Un montage permet, sous Linux, d’avoir accès à une partition ou plutôt de mettre en place cet accès. Schématiquement c’est comme placer une porte sur un mur pour avoir accès à la pièce se trouvant derrière. Pour arriver dans votre pièce il vous faut les mesures pour insérer la porte. Ainsi il faut la hauteur et la largeur de la pièce pour mettre une porte proportionnelle. Le montage est tout simplement l’acte de poser la porte.
Bien, comme vous comprenez tout ce que nous disons et que désormais tout est clair, voyons de quelle manière procéder au montage d’une partition.

Le mot clé pour le montage des partitions est : mount.
C’est non seulement une commande, mais nous pourrions aussi le comparer à un programme. Imaginez vous avec une porte en main et que nous vous donnions simplement l’ordre suivant : Montes là. Vous ne sauriez que faire, il vous faut plus de détails, plus de PARAMÈTRES. C’est ce que nous allons faire. « Afin d’accéder à la pièce Partition1 montes la porte Dossier ».
Ce que nous écrivons : mount Partition1 Dossier. Barbare me direz vous, mais ce n’est malheureusement pas fini. Comment entrez vous dans la pièce ? Par la porte ? Oui bonne idée, mais je ne vous ai pas donné la clé de la porte, et vous avez monté la porte sans penser à l’ouvrir avant. Ce n’est pas de chance. Il vous faut les clés. C’est à dire demander au propriétaire de la porte de vous l’ouvrir ou vous donner un PASS. C’est ce que nous ferons à l’aide de la commande UMASK (masque d’utilisateur). Ainsi nous aurions un terme encore moins parlant qui ressemblerait à ceci :

mount Partition1 Dossier -o umask=000

Fâché avec l’expression ? Dénouons le sac de noeuds. Mount, vous connaissez. Partition1, si vous avez lu le paragraphe précédent, vous savez que c’est hda1 (ou bien hdb1, sda1 ou sdb1, etc ...) et qu’il se trouve dans le dossier /dev. Nous obtenons /dev/hda1. Pour le Dossier, c’est simplement un endroit que nous choisissons. Évidemment il faut qu’il soit existant (on ne monte pas une porte si cette porte n’existe pas). Prenons /home/olivier pour exemple. Finalement nous aurions la ligne suivante :

mount /dev/hda1 /home/olivier -o umask=000

N’est ce pas beau tout ça ? Franchement moi non plus je n’aime pas ça, mais bon il faut quand même comprendre ce que nous allons faire afin d’appliquer correctement la manipulation à votre cas.
Que nous reste t il ? Comment ? Quoi ? Ah démonter la porte ? Vous l’avez ma placée ? Là c’est plus simple, il suffit de vous dire : « Démontes la porte Dossier ». Vous n’avez pas besoin de plus de détails, et vous allez directement faire le travail.
Ceci donne : umount /home/olivier/
Et le tour est joué. Ne transpirez pas trop, il faut passer à la suite. Nous ne sommes plus très loin. Un peu de courage, c’est pour récupérer vos informations personnelles que vous faites cela.